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LA VOITURE LA MOINS POLLUANTE
EST CELLE QUI N'EXISTE PAS

voiture

La voiture mange tout l'espace.
Tout cet espace qui pourrait servir pour notre bien-être mais gâché par les voitures, les routes et les parkings. Tout cet espace qui pollue et étouffe la Terre. Beaucoup de gens aiment la ville mais au fond d’eux-mêmes ne sont-ils pas mal à l’aise au milieu de toutes ces voitures et de toute cette pollution ? Pourquoi sont-ils mal dans leur peau, stressés, assujettis aux migraines ? Pourquoi beaucoup de ces gens ne sont pas détendus chez eux et deviennent bien souvent acteurs d’une consommation excessive rassurante ? La voiture est une agression quotidienne. Elle mange notre espace, pollue notre air, coupe nos relations, affaibli notre corps et notre esprit.
Imaginez une ville sans engin motorisé, imaginez alors tout l’espace alloué pour des logements, des parcs, de larges bandes cyclables… où le corps et l’esprit se développent naturellement grâce à une vie saine et une vrai liberté de déplacement (sans risque) pour chacun.
La voiture occupe une place tellement centrale dans notre vie qu’on en oublie nos valeurs morales. Il serait complètement idiot de comparer la valeur d’une voiture à celle d’une vie humaine, pourtant aujourd’hui dans une société dite « évoluée » comme la nôtre,  des gens sont sans logement alors que des voitures en ont un. Ce qui fait qu’en hiver, des personnes meurent de froid alors que des voitures sont bien abritées dans un garage. Je ne pense pas qu’il faille être fier de son évolution à ce niveau.
Dans une ville, un piéton* doit toujours faire attention aux voitures. Remettons les choses à leur place : une voiture devrait toujours faire attention aux piétons. Un piéton devrait être l’unique prioritaire en toute zone, il devrait pouvoir se déplacer sans se demander s’il ne va pas se faire renverser ou écraser par une voiture. C’est ainsi le conducteur qui devrait regarder à gauche et à droite avant de circuler.

J’en ai marre de toujours faire attention aux voitures, j’en ai marre d’attendre à un « passage piétons » que le feu de la voie des voitures devienne enfin rouge, j’en ai marre d’être cloisonné sur le trottoir, j’en ai marre de subir toutes les pollutions routières.

* Individu non véhiculé, se déplaçant uniquement à l’aide de ses pieds (incroyable !), fait pourtant naturel qui le rend vulnérable devant la puissance motorisée ; individu pouvant également être classé dans une catégorie inférieure synonyme d’une évolution sociale difficile, voir de faiblesse financière.

Alors pourquoi la voiture occupe tant de place dans la société ? Pourquoi coupe-t-elle les forêts, les territoires, les liens et casse ainsi l’équilibre de la nature ? La société est absurde car elle est basée sur le pouvoir de maîtriser la population. Une des façons de la maitriser est de lui proposer une vie stressante pour lui faire croire ensuite qu’un individu désigné est en mesure d’apporter un peu plus de bonheur si on vote pour lui. La voiture est une arme pour obtenir ce résultat. Entre les « contraintes » professionnelles et privées, cette société te fait croire que la vie est comme ça, qu’elle ne fait pas de cadeau et que tu n’y arriveras jamais si tu ne suis pas le rythme. Ainsi pour y faire face, elle te propose non pas une organisation plus saine mais « d’optimiser » tes déplacements grâce à la voiture. Résultat : stress, fatigue, pollution qui à long terme débouchent forcément sur la maladie (sans compter les accidents de la route). Alors comment faire pour se passer d’une voiture ? Il suffit de prendre en considération le problème dans sa globalité car aucune logique n’est permise quand des gens se déplacent d’un point A à un point B pour aller travailler alors que d’autres font exactement l’inverse ; aucune tolérance n’est acceptable quand une personne va acheter son pain quotidien en voiture dans sa ville. Les « têtes pensantes » des « pouvoirs publics » souhaitent apporter une vie meilleure au gens mais c’est uniquement le cas sur leurs affiches. Ils devraient développer un vrai réseau de transport en commun fiable, peu cher, non polluant et accessible à tous à ton moment. Ils devraient installer de larges pistes cyclables abritées reliant tous les quartiers et toutes les villes. L’individu « à pied » devrait être l’unique prioritaire en toute circonstance. Un arbre devrait être planté à chaque emplacement de stationnement. Pour ça, une chose manque aux « pouvoirs publics » c’est la volonté ; une chose est de trop chez les « citoyens » c’est le poil dans la main.

Prenons un exemple simple et courant. Parce que les dames se sont absentées pour une raison qu’il est inutile d’expliquer, imaginons deux mâles adultes et prosaïquement consentant se connaissant à peine et subissant l’absence tendue de leur compagne… Les voilà donc en pleine conversation forcée, dont les sujets varient entre une synthèse des missions dont ils sont chargé à leur travail (leur poste de travail aura été au préalable décrit succinctement chacun leur tour), les résumés des derniers matchs de foot visionnables sur les chaînes hertziennes par tout mâle psychologiquement restreinte et une description synthétique du pourquoi il habite ce logement dans cette ville dont il trouve en général quelques points positifs pour le rassurer de ne pas vivre dans un environnement plus sain… Arrive alors le moment fatidique, le moment où LA question inéluctable se doit d’être posée pour tenter de définir implicitement et socialement son partenaire : Qu’est-ce que tu as comme voiture ?
Heureusement des réponses toutes faites sont déjà génétiquement programmées, le mâle bis peut alors réagir en toute circonstance face à l’interrogation agressive qui pourrait en mettre plus d’un mal à l’aise : je vais bientôt la changer, j’ai pris ça c’est à cause des gosses, c’est pratique en ville, c’était une bonne occase. Tout est là pour prouver que dans n’importe quelle situation, il aura acheté LA bonne voiture : le meilleur rapport qualité/prix, celle qui consomme le moins, la plus puissante, celle qui a le kilométrage le plus bas, etc. car c’est forcément honteux d’avoir une voiture qui n’aura pas été une bonne affaire.
Alors sans voiture, la situation est étrange, voir pas normal. Même si l’autre peut comprendre qu’il n’en a pas forcément besoin habitant à côté de son lieu de travail, ou bien que le réseau des transports en commun est assez développé pour s’en passer… quand même, c’est dommage. Avec une voiture, on va où l’on veut, on n’est plus dépendant des horaires du train, on peut aller faire ses courses sans se fatiguer et partir en vacances en toute tranquillité. En somme, être feignant, idiot, con et pollueur : tout pour plaire !

Quel plaisir de se déplacer sans effort et de voir son ventre gonfler et ses muscles s’atrophier ; quel plaisir de ne plus prendre le temps de communier avec son environnement ; quel plaisir de couper toute communication avec son entourage. Ah vraiment quel plaisir d’être un feignant !

Quel plaisir d’être coincé dans un embouteillage plutôt que d’être chez soi avec ses proches ou devant un livre ; quel plaisir d’être manipulé par la radio grâce à ses messages informatifs et publicitaires ; Quel plaisir de gaspiller son argent à l’entretien démentiel de son véhicule ; quel plaisir de nuire à sa propre santé ; quel plaisir de risquer sa vie et celle des autres à chaque déplacement. Ah vraiment quel plaisir d’être un idiot !

Quel plaisir de conduire un gros engin mortel ; quel plaisir d’être en mesure d’écraser son prochain ; quel plaisir de se sentir plus fort que les autres ; quel plaisir de pouvoir klaxonner pour manifester son mécontentement ; quel plaisir de pouvoir écraser les hérissons. Ah vraiment, quel plaisir d’être un con !

Quel plaisir de circuler sur des sols goudronnés et malodorants, quel plaisir de voir un paysage fait de routes, de ponts bétonnés et de panneaux d’indication ; quel plaisir de sentir le doux parfum s’élevant des pots d’échappements ; quel plaisir de passer des heures dans un habitacle fait de plastique, de ferraille, de peintures et autres substances toxiques ; quel plaisir de participer à la pollution
de l’air, des sols, des nappes phréatiques, au réchauffement climatique. Ah vraiment, quel plaisir d’être un pollueur !

Les ingénieurs pensent à notre futur... lequel ?
Pendant que vous vous promenez sur la toile du net, plusieurs milliers d’ingénieurs travaillent pour vous, pour vos enfants, pour le futur. Ils pensent à nous tous et se demandent comment nous organisons nos déplacements…
Et bien en voiture pardi !
Le principe de base qui est de « se déplacer d’un point A à un point B » est totalement ignoré. Un animal, qui le met en pratique, va en général modifier l’emplacement des 2 points pour gagner en énergie. L’humain va quant à lui adapter son trajet pour relier ces points qu’il ne modifiera sous aucun prétexte ; quitte à amplifier les conséquences néfastes sur sa personne (temps gâché, stress, fatigue) et sur l’environnement dans lequel il évolue (pollutions diverses, destruction de la nature et de ses habitants... tout ça doit forcément vous parler). Alors ces ingénieurs qui pourraient ne penser qu’à comment vivre plus sainement ne « travaillent » que sur la voiture. Sa puissance, son confort, sa taille, son design… Et oui, pendant que tu vois tous ces peuplent dans la misère, pendant que tu constates que les guerres ne cessent partout dans le monde, pendant que des organisations et associations vouent leur temps et leur énergie à s’occuper des plus démunis, des gens travaillent à plein temps sur le nouveau design du tableau de bord de la prochaine voiture et leurs collègues tenteront de te prouver qu’il te faudra la posséder.
Et si aujourd’hui tu n’as pas ton permis de conduire, on va penser que tu es bizarre, que ça doit être dur de se déplacer, que c’est parce que tu n’as pas les moyens de le payer parce que tu n’as pas une vie sociale « normale » ; ce qui est méprisable aux yeux des individus moyens qui peuplent la société de consommation moyenne. C’est pourquoi les constructeurs nous prouvent que posséder une voiture devient un étape primordiale pour faire partie de cette société, pour être reconnu comme intégré socialement et pour prouver aux autres* que l’on a assez de moyens financiers pour leur ressembler et faire parti du système en place ; paradoxalement tout en étant implicitement dépendant de ce même système et assez idiot pour se faire croire à soi-même que l’on possède LA voiture qui nous ressemble et qui n’est surtout pas la voiture du voisin. Alors court vite allez acheter « ta voiture », tu te sentiras mieux dans ta peau...et ce sera sûrement la dernière fois que tu vas courir…hum…

* Tous ces autres que l’on ne connait en général pas et dont on se fout royalement… (hic !)

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Ne deviens pas feignant et idiot. Protège ta santé, ta vie et ne nuis pas à ton entourage. Refuse de participer à la destruction de l’environnement naturel. Ne crois pas que posséder une voiture est le but de toute vie sociale, c’est juste un objet inerte de la société de consommation.
Laissons les racines des arbres percer le bitume et la végétation recouvrir les routes ; réapprenons à vivre en accord avec la nature qui nous est indispensable. Refuse la voiture dans tes choix de déplacement. Refuse d’être acteur d’une pollution mondiale incessante.
Refuse le système pour vivre libre.






 




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